APPUI DU RENIP+ AUX ASSOCIATIONS MEMBRES POUR LE DEPOT D'UN PROJET AU WATAG

Dans le cadre de son 5ème cycle de subvention , le WATAG (Groupe d’Action pour le Traitement en Afrique Occidentale) lance un appel à projet. Cet appel vise à soutenir les initiatives des Organisations à Base Communautaire qui représentent les intérêts des gens vivant avec le VIH/SIDA en Afrique de l'Ouest. Plus d'infos en cliquant ici et/ou en vous adressant directement au RENIP+ (renipplus@gmail.com).Attention ! La date limite pour le dépôt des projets est le 15 février 2010.

DEC. 2009 : SIDA ET PRISE EN CHARGE PSYCHOSOCIALE. LE BEN DU RESEAU EN TOURNEE DANS LES REGIONS

Ce mois de décembre est consacré aux visites trimestrielles effectuées par le Bureau Exécutif national dans les régions. Trois axes sont concernés : l'axe Maradi-Zinder-Diffa, l'axe Tahoua-Agadez et l'axe Niamey-Dosso. Le dimanche 6 décembre 2009, deux membres du Bureau Exécutif national du RENIP+ ont pris la route pour Maradi, Zinder et Diffa. Le dimanche 20 décembre, deux autres membres du BEN prendront la route pour Tahoua et Agadez. Sur place, ils rencontrent les assistants psychosociaux en place dans les centres prescripteurs et les médecins avec lesquels ces APS collaborent. Ils rencontrent également les représentants des associations de PVVIH actives dans ces trois villes, les personnes chargées d'organiser les groupes de paroles, de même que les autorités concernées par l'action du RENIP+ dans le cadre du Round 7 (Fonds Mondial). Ces rencontres sont renouvelées tous les trois mois (missions trimestrielles de supervision) et visent à renforcer le suivi-évaluation du Projet.

4 DEC. 2009 : FESTIVITES DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA A DIFFA

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le Président du Réseau nigérien des PVVIH s'est rendu à Diffa, au sein de la délégation entourant la Première Dame, Madame Tandja, Marraine de la Lutte contre le Sida. 

Monsieur Maiga Sidikou a pu s’exprimer au nom de toutes les personnes vivant avec le VIH-SIDA au Niger et il a fait part de la vision du RENIP+ quant à la  manière dont la lutte s’organise  dans le pays. 

Cliquer ici pour lire le texte intégral du discours

Sur le plan des avancées et des succès, le RENIP+ tient à souligner les aspects suivants :

  • Aucune rupture de stock des ARV n’a été signalée sur le plan national.
  • Beaucoup d’outils de bonne gouvernance, de recueil d’informations et de suivi-évaluation ont été élaborés et adoptés par la CISLS.
  • La prise en charge des personnes infectées s'améliore grâce à l'attention qui est désormais accordée à l’impact psychologique et moral de la maladie, en plus des aspects médicaux.
    Sur le plan des obstacles qui subsistent et qu’il faudrait dépasser d’urgence, le RENIP+ vous fait part ici des difficultés quotidiennes que rencontrent les personnes infectées :
    • Insuffisance de centres de prise en charge des PVVIH à l’intérieur du pays. 
    • Trop peu de dépistages au Niger. Nombreuses sont les personnes qui sont infectées MAIS qui ignorent leur statut. 
    • Dans la prise en charge des enfants nés de mère séropositive, il y a des problèmes pour la mise en place de toutes les conditions requises pour éviter la transmission du VIH à l’enfant, en particulier les pénuries de lait artificiel.
    • La société nigérienne n’évolue pas très rapidement dans sa façon d’accepter et de protéger les PVVIH. La stigmatisation demeure un très gros problème au Niger et elle est même une des causes principales de la propagation de l’épidémie.
    • La règle de la confidentialité n’est pas respectée, notamment dans les centres de santé, et cela malgré la loi.
    • Certains droits fondamentaux des PVVIH ne sont pas respectés. Dans la région de Diffa, plusieurs personnes ont témoigné d’avoir été forcées de se soumettre à un test de dépistage du VIH-SIDA au moment d’être recrutées par les entreprises qui s’installent dans la région. Les travailleurs qui se sont avérés séropositifs ont été rejetés de la procédure de recrutement. Le Réseau des PVVIH dénonce cette pratique qui est contraire aux lois nigériennes et aux droits de l’homme.
    • Il y a des catégories sociales au Niger qui se croient totalement à l’abri du VIH-SIDA alors que ce n’est pas le cas. Il faut rappeler ici qu’on peut vivre plusieurs années avec le VIH sans le savoir, sans qu’aucun signe de contamination ne soit apparu. Une personne contaminée peut donc sembler en très bonne santé pendant longtemps. Beaucoup de Nigériens pensent que le SIDA concerne surtout les professionnelles du sexe et leurs clients, alors que le virus est présent dans toutes les catégories sociales.
      Pour contribuer à surmonter ces différents obstacles et tous ceux que les autres acteurs de la lutte ont déjà pu relever de leur côté, le RENIP+ formule les recommandations suivantes :
      • Miser beaucoup plus sur la prévention ; augmenter les budgets et la qualité des activités de prévention ; continuer sans relâche à mieux informer la population sur la façon dont le SIDA se propage mais aussi sur la façon dont il se soigne.
      • Accentuer la décentralisation de la prise en charge en augmentant le nombre de centres prescripteurs partout dans le pays, comme cela est d’ailleurs prévu.
      • Nous voulons saluer le démarrage du projet (IBLT) Initiative du Bassin du Lac Tchad qui lutte contre le VIH-SIDA mais nous demandons une plus grande implication des communautés, particulièrement des PVVIH, dans la mise en œuvre de ce projet. 
      • Faire confiance aux organisations de la société civile qui font leur preuve et leur accorder de réels moyens de fonctionnement. Nous voulons lancer ici un vibrant appel à l’aide aux partenaires financiers et aux opérateurs privés pour qu’ils acceptent de nous donner les moyens de fonctionnement nécessaires. Nous avons besoin de financer les capacités d’accueil des PVVIH en détresse qui arrivent chaque jour dans les villes où on trouve des centres prescripteurs et qui ne peuvent se loger nulle part en attendant de faire leurs examens et leurs démarches de prise en charge. C’est le cas  à DIFFA, où arrivent chaque jour des patients de Ngourti, N’guigmi et Mainé que l’association des PVVIH de Diffa voudrait pouvoir mieux accompagner.

          TABASKI 2009 : AMBIANCE DE FETE AU RESEAU


          Le réseau a fêté la Tabaski ce mercredi 2 décembre 2009 en présence de plus de 100 membres, grâce aux moutons offerts par la Fondation Magama de la Première Dame. Merci et bonne fête !