Communiqué diffusé par e-mail ce jeudi 17 juin 2010 à tous les partenaires
Le réseau des Personnes Vivant avec le VIH-SIDA fait part de sa très vive inquiétude face aux lenteurs et aux difficultés que rencontre actuellement le Niger dans l’élaboration d’une demande de financement pour le « Round 10 » (Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme)
Le Fonds Mondial est actuellement le principal partenaire de la lutte contre le SIDA au Niger, avec un apport de 35 millions de dollars US depuis 2003. En particulier, c’est lui qui finance l’accès aux médicaments pour les milliers de patients qui sont actuellement sous traitement antirétroviral. Plus de 6.000 patients nigériens en dépendent actuellement.A travers les « Rounds » successifs, le Fonds Mondial investit chaque année des milliards de FCFA dans la lutte contre le sida. Il est surtout accessible pour les pays les plus pauvres, à condition qu’ils puissent élaborer des demandes de financement cohérentes et recevables. Au Niger, le financement du « Round 7 » est actuellement en cours (2008-2013), mais il faut rappeler que le pays n’a pas postulé au « Round 8 » et que sa demande pour le « Round 9 » a été rejetée. En dehors de l’aide du Fonds Mondial, le Niger ne dispose d’aucun autre budget, ni interne ni externe, pour faire face à la pandémie.
A CE JOUR, AUCUNE PRISE EN CHARGE DU SIDA N’EST GARANTIE AU-DELÀ DE 2013 AU NIGER.
Or, la pandémie est encore loin d’être sous contrôle. Des efforts convergent pour améliorer la situation et éviter l’apparition de nouveaux cas. Mais depuis la fin du financement de la Banque mondiale en 2008 (MAP – Multisectoriel Aids Program), la Société civile nigérienne est en attente des moyens nécessaires pour pouvoir mener les nombreuses activités de prévention/sensibilisation qui lui incombent. Avec l’échec du « Round 9 », qui devait financer prioritairement les activités de la Société civile, le volet « prévention » tourne au ralenti. Si les ONG et associations nigériennes manquent de moyens pour mener les campagnes d’information indispensables, le taux de séroprévalence du Niger repartira inévitablement à la hausse.
AU NOM DES PATIENTS, LE RENIP+ TIRE LA SONNETTE D’ALARME :
LE NIGER NE PEUT PAS SE PERMETTRE DE MANQUER LE « ROUND 10 » !
Sans quoi, dès la fin du « Round 7 » en 2013, le pays sera sans ressources extérieures pour assurer la distribution des ARV, pour accompagner les malades, pour aider les orphelins du sida, pour optimaliser la prévention de la transmission mère-enfant, etc.
Des personnes-ressources représentant tous les secteurs concernés par la lutte contre le SIDA ont été mobilisées pour participer à la rédaction de la demande de financement du Niger pour le « Round 10 ». Les travaux doivent aboutir à une première version finalisée du document avant le 27 juin 2010 et au dépôt définitif de la demande pour le 20 août 2010 à 12h00 (heure de Genève).
IL Y A DONC URGENCE
Cependant, le travail piétine. Des difficultés d’organisation, de disponibilité et de coordination des travaux surviennent de façon répétée et compromettent l’avancement.
LE RENIP+ LANCE UN APPEL
AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU NIGER, PRÉSIDENT DU COMITÉ NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, AU COORDINATEUR NATIONAL DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA ET A TOUTES LES PERSONNES CONCERNÉES
POUR QUE TOUS LES MOYENS HUMAINS ET MATÉRIELS NÉCESSAIRES SOIENT MIS EN ŒUVRE POUR QUE CE TRAVAIL ABOUTISSE DANS LES DÉLAIS IMPARTIS.
RENIP+, Niamey, le 17 juin 2010